La statue MUNIER

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La "statue MUNIER", extrait de l'ouvrage d'Albert CHONÉ :

Martin Nicolas MUNIER (1822 - 1908) (à Montenoy, on prononce Munière).

Voici ce qu'en dit Mgr COURNAULT : Nicolas Martin, né le 8 novembre 1822, est entré en 1833 dans la ferme de Montenoy où il succède à son frère Nicolas Laurent (en 1845). En 1845 il épouse Mlle Marie ANDRÉ de Lay-Saint-Christophe. Nous le voyons maintenir et transmettre à sa descendance les traditions de labeur persévérant, en même temps qu'éclairé, que lui ont légués ses ancêtres, et, avec la valeur professionnelle, les qualités morales, le respect de l'autorité paternelle qui préside à tous les actes importants de la vie, en un mot, le culte du foyer œuvre du passé et promesse de l'avenir (p. 3).

Et il conclut son rapport sur les familles répondant au programme suivant : A l'occasion du concours national de Nancy de 1904, une récompense consistant en un objet d'art, sera offerte à la famille agricole la plus honorable connue par l'ancienneté et la continuité de ses travaux ou services (p. 2). M. Nicolas Martin MUNIER, Lorrain de vieille souche ne comptant dans ses ascendants depuis plus de deux siècles, que des agriculteurs, est entouré de six enfants et trente et un petits-enfants, (en 1904) exploitant 1400 hectares, maire de Montenoy depuis plus de trente années consécutives : il a paru à la commission le plus digne représentant de ces familles agricoles dont la Lorraine a le droit d'être fière, et le plus qualifié pour recevoir la récompense des Agriculteurs de France (p. 5). Signé COURNAULT de SEYTURIER.

Cet objet d'art est resté à Montenoy chez mon grand-père Louis MUNIER jusque 1938, puis il fut la possession de M. Louis MUNIER de Houdemont et maintenant de Maurice MUNIER d'Amance. Il consiste en une statuette de bronze, représentant une faucilleuse (c'était en 1904) qui est toujours détenu par le plus âge des descendants portant le nom de MUNIER. Un portrait de Martin Nicolas MUNIER a été fait à la plume . Des photos (les premières) de lui et de son épouse Marie ANDRÉ sont à Puxe.

Détenteurs de la statue
Nicolas Martin MUNIER Montenoy de 1904 à 1908
Louis MUNIER Montenoy de 1908 à 1938
Jules CHONÉ et Céleste MUNIER    
Louis MUNIER Houdemont 1939 à 1953
Alexandre MUNIER Monteux (Dommartin sous Amance) 1953 à 1962
Félix MUNIER Ajoncourt (Moselle) 1962 à 1969
Maurice MUNIER Amance 1969 à 2000
André MUNIER Agincourt 2000 à 2006
Maurice MUNIER Arraye-et-Han 2006 à 2010
Paul MUNIER Laître-sous-Amance 2010 à 2016

 

 

 

Plaquette jointe à la statue :

RÉUNION DES MEMBRES

DE LA

SOCIÉTÉ DES AGRICULTEURS DE FRANCE

tenue à Nancy, le 3 juillet 1904

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RAPPORT

sur l'attribution de l'objet d'art

à la famille

du département de Meurthe-et-Moselle

la plus honorablement connue

par l'ancienneté

et la continuité de son travaux et services

 

MESSIEURS,

 

La fidélité à la terre est si profondément enracinée dans le cœur du Lorrain, disait récemment à notre rapporteur, un témoin des sinistres événements de 1870, que, tout proche d'Onville, sur ces plateaux ondulés qui dominent le Rupt-de-Mad, on voyait, au plus fort des engagements, les vieux e cultivateurs prendre les mancherons de la charrue et, sous le sifflements des balles, tracer le sillon que les jeunes appelés sous les drapeaux avaient dû abandonner.

Pour impressionnant que soit ce souvenir, on le trouve, à la réflexion, moins surprenant que la constance des familles agricoles résistant à l'attraction de l'existence à la ville ou au désir d'une vie douce, facile, favorable aux travaux des champs, telles qu'en offrent les régions éloignées de la frontière, disputant à la convoitise d'un voisin puissant et entreprenant une moisson toujours incertaine, faisant souche, et une souche tellement vigoureuse qu'elle donne naissance à des rameaux nombreux et pleins de sève.

La Société des Agriculteurs de France a fait appel aux présidents du comice et de la société agricoles en les priant de leur adresser un rapport sur les familles répondant au programme suivant :

A l'occasion du concours national de Nancy de 1904, une récompense, consistant en un objet d'art, sera offerte à la famille agricole la plus honorablement connue par l'ancienneté et la continuité de ses travaux ou services.

En réponse à cet appel, un nombre considérable de candidats fut signalé à votre rapporteur, qui a eu l'honneur d'exposer les mérites de chacun à la réunion de la commission du 25 juin.

Les titres des candidats étaient si éminents, et par la longue suite des ancêtres, et par la valeur des représentants actuels des familles comme hommes, comme citoyens et comme agriculteurs, que bien délicate fut la tâche de la commission, composée de MM. P. BAILLY, vice-président de la Société Centrale d'Agriculture de Meurthe-et-Moselle  ; DE CREVOISIER D'HURBACHE, secrétaire général de cette société ; C. LOUIS, vice-président honoraire ; DE MARTIMPREY DE ROMÉCOURT, DE METZ-NOBLAT, DE MEXMORONDE DE DOMBASLE, DE SCITIVAUX DE GREISCHE, DE COURNAULT DE SEYTURIER, rapporteur, et dont M DE BOUVIER avait bien voulu accepter la présidence.

En arrêtant son choix sur la famille MUNIER, comme répondant le plus exactement aux conditions du programme pris dans son sens le plus limitatif, la commission — l'exposé du rapport s'efforcera de le mettre en lumière — a voulu honorer la tête d'une famille à laquelle se rattache par alliance, tout ce que la Lorraine compte d'agriculteurs intelligents, laborieux, avides de progrès et entourés de l'estime de leurs concitoyens.

L'origine de la famille MUNIER remonte aussi haut que les registres de l'état-civil nous permettent de le vérifier.

En 1762, autour du cercueil de Nicolas MUNIER. cultivateur au Bas-Château et né en 1690, nous voyons une foule importante d'enfants et de neveux rendre les derniers devoirs à celui qui fut syndic de la commune d'Essey ; les registres en font foi et, pour celui qui les feuillette, la famille MUNIER doit jouer un rôle important dans la vie de la commune à en Juger par les témoignages d'estime qui lui sont accordés, et par les alliances qu'elle contracte. Parmi la nombreux signataires de l'acte de décès, nous relevons le non de Laurent MUNIER, qui quitte Essey pour épouser la veuve d'un « drappier1 » habitant Saulxures, où il est enterré. A sa mort, son fils, Louis-Alexandre, né le 14 mars 1784, se fixe à Dommartin-sous-Amance par son mariage avec Sophie RAISON, que la tradition nous représente comme une femme remarquablement douée et d'un grand caractère, dirigeant elle-même, de 1806 à 1808 (date de son mariage avec Louis-Alexandre MUNIER), la ferme rachetée comme bien national par son père, et rendue aux anciens propriétaires qui, par reconnaissance, leur auraient concédé les terres à perpétuité. Par des motifs qui sont tout à la louange de Sophie RAISON, elle ne peut jouir de ce privilège. Son mari, Louis-Alexandre, meurt à Dommartin-sous-Amance. le 10 Janvier 1866, laissant cinq enfants, parmi lesquels, deux filles non mariées,

Nicolas-Laurent qui, après s'être fixé à Montenoy, s'établit à Bratte, dans la ferme du château appartenant aux DE SUCY D'AUTEUIL, et y marie sa fille avec M. MICHEL.

Aimée-Laurent, qui épouse un NOEL, lequel a repris l'exploitation de Dommartin.

Nicolas-Martin, né le 8 novembre 1822, le lauréat de ce jour, est entré, en 1833, dans la ferme de Montenoy, où il succède à son frère Nicolas-Laurent. En 1845, il épouse Mlle Marie ANDRÉ, de Lay-Saint-Christophe. Nous le voyons maintenir et transmettre à sa descendance les traditions de labeur persévérant, en même temps qu'éclairé, que lui ont léguées ses ancêtres, et, avec la valeur professionnelle, les qualités morales, le respect de l'autorité paternelle qui préside à tenus les actes importants de la vie ; en un mot, le culte du foyer, œuvre du passé et promesse de l'avenir.

Tous ses enfants sont des terriens ; je n'en veux pour preuve que ce tableau généalogique dont vous pardonnerez la forme analytique, nécessaire pour montrer l'expansion de cette famille :

1° Charles MUNIER entre à Ajoncourt en 1869 ; sa ferme était de 98 hectares ; il a six enfants et cultive actuellement 230 hectares ;

2° Joséphine MUNIER se marie, en 1869, à François HAUY, cultivateur à Manoncourt-en-Seille, il exploitait, à cette époque, 100 hectares. M. HAUY quitte Manoncourt, en 1878, pour entrer à la ferme de Villers-les-Prud'homme, commune de Ville-au-Val, cette culture comprend 180 hectares.

Il a deux filles : l'aînée, mariée à Charles MUSQUAR, cultivateur à la ferme de Ville-au-Val, canton de Pont-à-Mousson ; la seconde fille, mariée en 1900, à BARBIER, cultivateur à la ferme du château de Ferrières, 180 hectares (canton de Saint-Nicolas)

3° Laurent MUNIER, marié en 1873, il entre à la ferme de Fleur-Fontaine, commune d'Amance ; il cultive 160 hectares. Il a cinq enfants : l'un d'eux prend, en 1903, la ferme de Houdemont qui comprend 180 hectares. Une fille se marie, en 1902, à Pierre SCHEFFER, fermier à Villers-les-Nancy, où il cultive 60 hectares

4° Alexandre MUNIER a pris possession, en 1874, de la ferme d'Oriocourt (Alsace-Lorraine), d'une contenance de 100 hectares. Il la quitte, en 1886, pour reprendre la ferme de Dommartin-sous-Amance, que son père, Nicolas MUNIER, a exploité pendant six ans pour assurer cette exploitation à son fils qui a neuf enfants.

5° Mansuy MUNIER, marié en 1880, cultivait 100 hectares à Montenoy, avec son frère Louis. En 1894, il prend possession de la ferme de la Crayère, commune de Rozières-aux-Salines, qui comprend 140 hectares.

Il a six enfants.

6° Louis MUNIER, marié en 1880, a repris, en 1894, la culture de son frère Mansuy : il exploite 204 hectares, trois enfants.

M. Nicolas-Martin MUNIER, lorrain de vieille souche, ne comptant dans ses ascendants, depuis plus de deux siècles, que des agriculteurs, est entouré de six enfants et trente et un petits enfants, exploitant 1.400 hectares ; maire de Montenoy depuis plus de trente années consécutives,

Il a paru à la commission le plus digne représentant de ces familles agricoles dont la Lorraine a le droit d'être fière et le plus qualifié pour recevoir la récompense des agriculteurs de France.

- COURNAULT DE SEYTURIER.

1 Note FM : Françoise Léonard (1752-1819), veuve de Nicolas Drappier (c'est son nom, pas son métier)

6 MARS 1939

Une réunion de la famille MUNIER a eu lieu sur l'invitation de M. et Mme CHONÉ, cette dernière née MUNIER, digne et honorable mère de dix enfants.

Neuf cousins germains étaient présents à la ferme des Clos, à Pont-à-Mousson, honorés du patronage de M. l'abbé Henry MUNIER, curé de Saint-Clément.

Ce sont :

MM. Louis MUNIER, de Houdemont,

Charles MUNIER, de Fleurfontaine

Alexandre MUNIER, du Monteux-Dommartin ;

Charles MUNIER, d'Ajoncourt ;

Félix MUNIER et sa dame, d'Ajoncourt ;

Louis MUNIER, de Vic-sur-Seille ,

Emile MUNIER, de Romain ;

Albert MUNIER, de la Crayère.

Tous ont regretté l'absence de leur cousin Jules MUNIER, de Puxieux, retenu auprès de sa femme souffrante depuis plusieurs années. Par contre n'étions-nous pas heureux et fiers d'avoir à nos côtés l'Abbé Emile CHONÉ, sous-lieutenant au 146e Régiment d'Infanterie, fils de nos amphitryons.

Il a été indiqué que l'objet d'art décerné en 1904 au grand-père Martin MUNIER, par la Société des Agriculteurs de France, avait, à la mort de ce dernier, en 1908, été confié par nos oncles à la garde et aux bons soins de M. Louis MUNIER, décédé à Montenoy le 13 novembre 1908.

D'un accord unanime, la famille a décidé que cet objet d'art, véritable relique de famille, devait maintenant être confié à la garde vigilante de l'aîné des cousins existant, M. Louis MUNIER, de Houdemont. Puis, après lui, au plus âgé de la famille portant le nom de MUNIER et continuer ainsi lors de chaque décès du détenteur.

M. Louis MUNIER, heureux et fier de la remise qui lui a été faite, remercie les membres de sa famille de la confiance qu'ils lui ont témoignée et en assurera la transmission à son successeur.

 

Cette page a été mise à jour le vendredi 23 décembre 2016
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